4 raisons de devenir végétarien pour la planète

Devenir végétarien.ne est l’une des actions individuelles les plus efficaces pour protéger l’environnement.

Chaque jour apporte son lot de petits gestes écolos : opter pour des alternatives zéro déchet, consommer de saison et local, pratiquer le tri sélectif, fabriquer ses cosmétiques et produits ménagers…  Mais ce qui fait vraiment la différence, c’est ce qu’on met dans notre assiette car manger de la viande a un impact colossal sur l’environnement !

Nous n’avons jamais autant produit et consommé de viande qu’aujourd’hui. 2 000 animaux sont tués dans des conditions insupportables chaque seconde — 65 milliards par an — pour finir dans nos assiettes. Si rien ne change, la viande et le lait seront les plus grands pollueurs d’ici 2050.

Je tiens à préciser que cet article n’évoque pas les arguments éthiques, antispécistes et bénéfiques pour la santé qui motivent à opter pour un régime végétarien. Bien que seul l’impact écologique de la production et la consommation de viande est abordé, le bien-être animal et les bienfaits sur la santé n’en sont pas moins des arguments importants.

Pourquoi devenir végétarien (ou manger moins de viande) participe à “sauver la planète” ?

L’élevage industriel ravage les forêts, pollue les eaux et dérègle le climat. Opter pour un régime végétarien permet de :

  1. Réduire les émissions excessives de gaz à effet de serre
  2. Préserver les forêts naturelles et protéger les espèces menacées
  3. Économiser des quantités colossales d’eau
  4. Éviter la pollution de l’eau et l’appauvrissement critique des sols
Photo par Sam Carter

1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre

L’élevage de bétail émet environ 7 milliards de tonnes de CO2 par an et représente 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre liée aux activités humaines. Pour vous donner une idée, c’est plus que ce qu’émettent chaque année la France et les États-Unis réunis. Et c’est sans compter l’aquaculture et la pêche !

Ces gaz qui participent au réchauffement climatique sont issus notamment de la production et du transport des aliments pour le bétail, de la fermentation gastrique des ruminants, du stockage du lisier et du transport pour l’abattage des animaux.

L’impact de la viande sur l’environnement est tel qu’éviter de consommer des produits animaux une journée par semaine réduit davantage nos émissions de gaz à effet de serre qu’acheter local sept jours sur sept. Un végétalien émet 2,5 fois moins de gaz à effet de serre par son alimentation qu’un omnivore occidental.

2. Protéger les forêts naturelles et la biodiversité

La viande est la première cause de déforestation dans le monde. Des millions d’hectares de forêts sont rasés afin de cultiver du soja et du maïs pour nourrir les animaux que nous mangeons.

A lui seul, l’élevage bovin est responsable à 63 % de la destruction de la forêt amazonienne.

La déforestation a un impact critique sur la biodiversité et le réchauffement climatique. Car moins de forêts signifie moins d’habitats naturels pour les animaux sauvages et aussi, moins d’arbres pour absorber les émissions de dioxyde de carbone.

Si le sujet de la déforestation vous tient à cœur, je vous conseille la BD de Greenpeace “Déracine et des ailes” en accès gratuit et leur dossier très complet et intéressant sur le sujet “Objectif Zéro déforestation”.

La destruction des forêts, un enjeu critique pour l’environnement / Photo par Greenpeace

3. Économiser des quantités colossales d’eau

La production de viande est aussi très gourmande en eau. Il faut de l’eau pour produire les céréales que les animaux consomment, il faut de l’eau pour les abreuver bien sûr et, enfin, de l’eau pour nettoyer les carcasses.

Résultat : il faut beaucoup plus d’eau pour produire de la viande que pour cultiver des céréales qui nous pourrions manger directement.

Par exemple, produire un kilo de bœuf nécessite 13 500 litres d’eau 💧💧💧💧 , bien plus que pour le porc (4 600 l 💧💧💧) et le poulet (4 100 l 💧💧💧). Mais, la différence est encore plus marquée avec la culture des céréales telles que le riz (1 400 litres 💧💧), le blé (1 200 l 💧💧) ou le maïs (700 l 💧).

En moyenne, il faut 5m3 d’eau pour produire 1000 calories d’origine animale, contre seulement 1m3 pour 1000 calories d’origine végétale : une alimentation végétale consomme donc cinq fois moins d’eau.

Alors qu’on tire la sonnette d’alarme sur les difficultés à venir pour approvisionner les habitants de la planète en eau potable, peut-on se permettre un tel gaspillage ?

4. Éviter la pollution de l’eau et l’appauvrissement critique des sols

L’élevage est la plus grande source de pollution de l’eau. En cause ? Les déchets animaux, les antibiotiques, les hormones, les produits chimiques, les engrais et les pesticides utilisés pour les cultures des céréales consommées par le bétail.

Les excréments des animaux génèrent de grandes quantités d’ammoniac, un gaz responsable des pluies acides qui appauvrissent les sols, déséquilibrent les écosystèmes et polluent l’eau des lacs et rivières.

Les pesticides utilisés dans la culture des céréales et le lisier issu du bétail contribuent à la pollution des nappes phréatiques.

Les animaux d’élevage finissent par compacter le sol à force de le fouler, ce qui empêche l’eau de s’infiltrer et érodent les sols qui deviennent stériles.

Photo par Christian Widell

Face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité, il est devenu impératif de réfléchir à l’impact de son mode de vie sur la planète. Trier ses déchets et éteindre le robinet d’eau lorsqu’on se brosse les dents c’est bien, mais ce n’est pas grand-chose face à un changement de régime alimentaire.

Si arrêter la viande vous semble impossible, commencez en douceur, petit pas par petit pas en réduisant progressivement votre consommation. Il s’agit simplement de remplacer une habitude par une autre. Vous constaterez par vous-même que moins on mange de viande, moins on en a envie d’en manger.

J’espère vous avoir donné des pistes de réflexion et, qui sait, peut-être envie de vous lancer vers une alimentation végétale. Si c’est le cas, je vous conseille le site l’association L214 qui fourmillent d’informations sur la cause animale et de conseils pour devenir végétarien / lien en douceur. Promis, on ne mange pas que des graines 😉

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Sources : www.viande.info / Le Monde / Euractiv / Greenpeace

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